Descriptif et
histoire du casque :
En 1878, à l'exemple de l'armée britannique, les Français adoptent une coiffure tropicale pour les contingents métropolitains servant dans les colonies et protectorats. C'est le casque colonial modèle 1873 qui se substitue aux salaccos et coiffures diverses de confection locale. Il est remplacé à la fin du siècle par un casque de confection quasi identique mais dont la forme plus évasée assure une meilleure protection, le modèle 1886. Ce casque colonial, appelé communément '' pain de sucre '' à cause de sa forme particulière, est entré en service pendant la conquête du Tonkin. Il sera copié par le corps des administrateurs coloniaux et les métropolitains expatriés et mis en vente dans les magasins spécialisés.
Cette coiffure mythique coloniale a connu les explorations et expéditions africaines, malgaches et indochinoises, les campagnes africaines et d'Orient de la Première Guerre mondiale, les campagnes de Syrie et du Rif dans l'entre deux guerres. Ce casque est en liège compressé et collé, enveloppé d'une toile kaki claire (cachou) teinte en blanc par applications périodiques de blanco pour le port en service de garnison et en grande tenue. La visière et le couvre-nuque sont très développés. Un bandeau horizontal de toile masque les fixations de la coiffe sur la bombe. Au sommet, un macaron de zinc recouvert de toile assure la ventilation intérieure. ll s'agit d'un ''pain de sucre'' de ''bigor'', couleur cachou, avec une ancre cousue sur le devant. Le surnom de bigor est issu de l'assimilation des artilleurs de marine à des bigorneaux, les soldats étant, au milieu du XIXe siècle, débarqués des navires pour être fixés à leurs batteries côtières, comme le coquillage sur le rocher. Ce casque sera remplacé par le modèle 1931, moins haut en forme et à la visière et au couvre-nuque redressés et, surtout, plus robuste. Le casque colonial disparaitra progressivement au cours de la guerre d'Indochine (1946-1954). |
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